Interview d’E. Macron : des annonces réactionnaires et démagogiques

Notre président annonce vouloir faire reprendre les élèves en difficulté scolaire dès le 20 août. Outre le fait que cette annonce ne s’accompagne d’aucune réflexion sur la faisabilité, ce sont encore les quartiers populaires qui sont stigmatisés puisque ce sont eux qui regroupe la majorité de la difficulté scolaire. Quartiers populaires que le président entend « reciviliser ». Dans la continuité de ses précédentes annonces, il continue à utiliser le champ lexical de l’extrême droite qu’il adopte sans vergogne. Il adhère à la thèse de « l’ensauvagement de la société » véhiculée à grand renfort de médias par l’extrême droite la plus décomplexée.

Tous, nous savons très bien que ces effets d’annonce ne servent qu’à occuper le champ médiatique plutôt que d’apporter de réelles solutions. Comment ouvrir les établissements scolaires avec 15 jours d’avance ? Quels enseignants pour y enseigner quand on sait la pénurie qui règne dans nos métiers ?

Pourtant, sans posséder de baguette magique, les solutions pour aider nos élèves sont sous notre main :

  • réduire les effectifs par classes
  • améliorer les conditions de travail des élèves et des enseignants
  • recruter massivement des professeurs qualifiés
  • avoir des accompagnants d’élèves en situation de handicap en nombre suffisant
  • la suppression du pacte qui alourdit encore la charge de travail sans aucune revalorisation réelle.

Il a également annoncé le retour des épreuves de spécialités au lycée au mois de juin. Tout ça pour ça !!!!
Après avoir alerté, protesté, manifesté… La CGT éduc’action constate que ce qu’elle défend depuis le début n’est finalement qu’une preuve de bon sens. Pour autant, la casse du Bac et du lycée général, technique ou professionnel n’est toujours pas endiguée, il reste encore beaucoup à faire pour faire reculer le gouvernement sur sa démarche de ségrégation sociale.

Nous continuons donc à défendre :

  • l’organisation nationale du baccalauréat
  • le retour sur parcoursup’ et la sélection à l’entrée de l’université
  • l’abandon de la sélection précoce dès l’entrée en seconde
  • l’abandon de la réforme de la voie professionnelle pour une vraie valorisation de l’enseignement professionnel sous statut scolaire.
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